Entretien avec le Professeur Baldauf





Le mercredi 18 janvier 2012, nous avons eu un entretien avec le professeur Baldauf. Suite à nos multpiples questions, nous avons pu tirer de ses réponses de nombreuses informations précieuses.


En ce qui concerne la polémique française quant au vaccin contre le col de l’utérus, Jean-Jacques Baldauf affirme qu’il existe depuis toujours en France des polémiques quant aux vaccins. Il ne comprend pas pourquoi, puisqu’il affirme qu’aucune cause à effet n’a été prouvée quandt à la mort de certaines jeunes filles quite à la vaccination. Il estime que cette vaccination est d’une grande importance : en effet, il évite 70% des cancers. 30% des autres papillomavirus ne sont pas protégés par le vaccin, il est donc inévitable de faire des frottis de dépistage chez un gynécologue tous les trois ans.


De plus, il souligne le fait que de faire uniquement le vaccin ne suffit pas, et les frottis seuls ne suffisent pas non plus. En accumulant le vaccin dès l’âge de 14 ans avant les premiers rapports sexuels et en allant faire des frottis tous les trois ans chez un gynéchologue, nous évitons à 97% de développer un cancer du col de l’utérus.




Les frottis évitent 90% des cancers. Seulement, les cancers d’interval, c'est-à-dire un cancer qui se développe entre deux frottis, sont courants et très rapide. Le vaccin apporte donc 70% en plus de chance d’éviter ces cancers d’interval.


Le vaccin est-il efficace si une vie sexuelle a déjà débutée ?


En France, la moyenne d’âge du premier rapport sexuel chez les filles est de 17 ans et deux mois. Ce vaccin étant un vaccin curatif, devient préventif si la jeune fille a déjà eu des rapports sexuels. Si une jeune fille est déjà infectée, le vaccin n’aura pas d’éfficacité. C’est pour cela que le vaccin est vivement recommandé dès l’âge de 14 ans.


La prévention publicitaire est-elle efficace ?


En France, depuis quelques années, de nombreuses campagnes ont apparues. Cependant, trop de jeunes filles ignorent l’existence du vaccin et des risques que le cancer encoure. Suite à un sondage réalisé, en effet plus de 80% des jeunes filles ne savent pas à quoi sert le vaccin Cervarix, et 20% ne connaissent pas Gardasil. Selon lui, il faut mieux prévenir les jeunes filles, car les risques de ce cancer sont importants. Il souligne que le vaccin Gardasil a été le premier en place sur le marché et a donc pu mieux se faire connaître. Sachant que le vaccin Gardasil contient les génotypes 6, 11, 16 et 18, il est plus souvent conseillé que le vaccin Cervarix qui ne contient que les génotypes 16 et 18.


Ce cancer est-il courant ? Ne touche-t-il que les filles ?


En France, 70 à 80% des femmes sont touchées à un moment de leur vie par ce virus, tout en l’ignorant. Ce virus infecte les cellules, il ne passe pas dans le système sanguin, il reste uniquement dans les muqueuses, c'est-à-dire aussi sous les ongles, ce qui signifie que de simples caresses sexuelles peuvent donc permettre la transmition de ce virus.


Ce que beaucoup ignorent, c’est que ce virus ne concerne pas que les filles. En effet, les hommes sont porteurs de ce virus, c’est donc eux qui le transmette. Les papillomavirus ne se développe pas chez l’homme comme chez la femme puisque l’homme ne possède pas d’utérus. Cependant, les hommes peuvent développer des cancers du pénis et de l’anus en contractant ce virus, mais ces cas restent nettement plus rares par rapport aux femmes.


Le préservatif protège-t-il efficacement.


Le préservatif protège uniquement à 40%. En effet, puisque ce virus peut se transmettre par caresses sexuelles, le virus peut être transmis tout en utilisant un préservatif.




Ce cancer est-il curable ?


Il existe quatre stades dans la maladie. Lorsqu’une femme est au premier stade, et que son cancer est découvert, il est traité sous anesthésie locale (57% de découverte au stade 1). Une fois au deuxième stade, la maladie devient beaucoup plus grave, le virus dépace le col de l’utérus : des saignements anormaux sont visibles. Dans ce cas, s’il en est encore temps, une opération peut se faire, mais c’est un gros geste pour le corps. Si non, une chimiothérapie est débutée (seulement 30% de guérison au stade 2). Le dépistage est donc très important et recommandé.