Les épithéliums sont des tissus constitués de cellules étroitement juxtaposées ou jointives, sans interposition de fibres. Ils recouvrent la surface externe et les cavités internes de l’organisme. A l’exterieur, il s’agit de la peau et des muqueuses des orifices naturels. Les HPV infectent les cellules de l'épithéliums stratifiées squameux (c'est-à-dire qu’ils sont constitués d’une épaisse membrane composée de plusieurs couches de cellules) de façon plus spécifique, qui sont en différenciation constante.
Part conséquent, il n’est pas possible d’étudier le cycle viral dans des cultures cellulaires classiques, in vitro. Cependant, ces virus semblent être reconu par les intégrines cellulaires. Les intégrines sont constituées d’une sous-partie alpha et d’une autre sous-partie béta : en particulier ici, les intégrines α6β1 et α6β4.
De plus, les glycosaminoglycanes qui sont présents à la surface des cellules participeraient aussi à l’infection des cellules. Le virus pénetre ainsi par endocytose. Une fois dans la cellule, la capside va se séparer de son génome. Une fois la réplication de la cellule virale terminée, les virions partent de la cellule hôte par lyse cellulaire, menant à la mort de la cellule. Cependant, tant que l’adn viral est épisomal, cela n’est pas nocif pour l’individu.Dans l’épiderme, les virus infectent les cellules qui sont situées à la base de l’épithélium. La réplication du génome viral et de l’expression de certains gènes précoces prennent place dans la couche profonde, au niveau des cellules souches. Les cellules souches sont capables de se multiplier en permanence pour fournir des nouvelles cellules qui migrent en surface de l’épithélium. Au départ, on a des cellules basales qui suivent un cycle pour devenir des cellules épithéliales kératinisées (cellules de la peau, en surface). Le cycle viral du virus va calquer ce cycle des cellules de la peau pour se développer. Les étapes du cycle de réplication du virus sont spécifiques de telle sorte que les protéines situées dans la capside, les particules infectieuses sont produites en fin de cycle par des cellules.
B. Protéines précoces et transformations cellulaires
La majorité des protéines 6 à 8, sont exprimées de manière précoce. Elles possèdent des fonctions de la cellule hôte. On retrouve les cellules E6 Et E7 participent largement dans la transformation des virus en interagissant avec les protéines cellulaires p53 et p105Rb.
Les protéines cellulaires p53 et p105Rb sont des anti-oncogènes appelées aussi «suppresseurs de tumeurs» qui participent au contrôle négatif du cycle cellulaire, c'est-à-dire que ses protéine réduisent la division. Donc l’intéraction entre les cellules virales et ses réguleurs empêche leur fonction et incite la cellule à se proliférer.
Les deux protéines L1 et L2 sont exprimées de manière tardives et conviennent aux proteines de la capside. La protéine L1 représente 80% des protéines du virion. L2 est beaucoup moins abondante et participe à la selectivité de l'encapsidation de l'ADN viral.
Schéma récapitulatif du cycle viral