Le cancer du col de l’utérus est aussi appelé cancer cervico-utérin. Le col de l’utérus est la partie inférieur de l’utérus qui s’ouvre sur le vagin. Il existe deux types de cancer du col de l’utérus : le carcinome épidermoïde et l’adénocarcinome.(voir la photo ci-dessous)
Pour développer le cancer il faut contracter le papillomavirus ou HPV (qui font partie de la famille des Papillomavirus Humains), qui est en fait une IST(infection sexuellement transmissible). Il faut noter que le HPV n’est pas une MST (maladie sexuellement transmissible) c’est-à-dire que toutes les femmes, au cours de leur vie, peuvent être infectées par ces virus mais dans la plupart des cas ils sont éliminés par l’organisme.
Parmi les quelques 200 types d’HPV on distingue deux grands groupes qui peuvent infecter les cellules :
→un groupe à faible risque d’évolution vers le cancer ; HPV 6,11,42,43,44. Les HPV 6 et 11 étant majoritairement responsables des condylomes (verrues) :
→un groupe à haut risque oncogène,constitué essentiellement des HPV 16,18,31,33,34,35,39,45,51,52,56,58,59,66,68 et 70. Après une infection, l’évolution vers une lésion, les HPV 16 et 18 exposent des risques élevés de lésions évolutives par rapport aux autres HPV.
Tableau récapitulatif
Virus non oncogènes (6,11..)
|
Virus oncogènes (16,18..)
|
Verrues / lésions
|
Infection persistante
|
N’évolue pas vers un cancer
|
Lésions précancéreuses
|
Cancer invasif du col de l’utérus
|
Le cancer du col de l’utérus se développe à partir de lesions du col de l’uterus, appelées aussi «dysplasies cervicales» ou «néoplasies cervicales intraépithéliales» (CIN) liées à une infection par HPV. Le développement du cancer se fait sur une période de 10 à 20 ans. Dans la majorité des cas, l’organisme parvient à se débarasser de l’infection en 12 mois environ (en fonction de l’âge et du type d’HPV), c’est ce qu’on appelle la «clairance virale».
Mais lorsque celui-ci persiste, elle peut être à l’origine du développement d’une lésion qui évoluera vers une lésion précancéreuse. Il existe 4 stades nommés (CIN) qui sont définis en fonction de l’extension des cellules anormales au niveau du col. On retrouve CIN 1, CIN 2, CIN 3 et CIN 4(à ce stade elle sort et se propage). Voir figure :
Les etapes de la cancérisation
Le virus est donc un parasite intracellulaire, c’est-à-dire qu’il est obligé d’utiliser des cellules de l’organisme infecté (enzymes de la cellule hôte pour se multiplier) pour se développer. Ils sont donc susceptibles de donner lieu à une transformation cellulaire* :
- Des modifications importantes du cytosquelette de la cellule (forme de la cellule qui change : plus ronde, moins tructurées).
- L’augmentation de la capacité d’une cellule à se multiplier.
- La perte de l’inhibition de croissance liée au contact d’autres cellules : c’est-à-dire qu’en fait une cellule normale lorsqu’elle se multiplie une fois qu’il y a plus de place elle arrête. Alors qu’une cellule modifiée elle continuera à se multiplier et ne fera pas attention aux autres cellules.
- La capacité de former des colonies dans un milieu gélifié par l’agar : dans une boite de pétrie il y a un fond gélifié avec de l’agar. Une cellule normale ne produira qu’une couche, alors qu’une cellule modifiée va produire des tas, des couches.
- La diminution de la dépendance vis–à-vis des facteurs de croissance pour la prolifération .
Enfin, en plus du cancer du col de l’utérus, les HPV oncogènes peuvent être à l’origine d’autres cancers ; ils sont moins fréquents : les cancers de l’anus, de la vulve, du vagin, du pénis, du poumon.
Les facteurs de risques
- Premiers rapports sexuels précoces
- Les partenaires multiples
- Une infection due à des partenaires porteurs d'HPV.
Les manifestations :
- Saignements vaginaux inhabituels (cela veut dire qu’on est à la fin du stade 2)
- Infections
- Douleurs pelviennes (au bas du dos)
- Rapports sexuels douloureux
Bien sur ce ne sont pas des symptômes spécifiques à ce cancer mais ils peuvent être observés au cours de maladie comme : l’infection vaginale .
